Les hommes face au chagrin

Aujourd’hui je voudrais rebondir sur un article écrit par une demoiselle sur facebook, qui parlait de la place qu’occupe l’homme, il doit toujours montrer qu’il est fort, peu importe l'Evènement qu’il traverse, garder la tête haute doit être son principe. Est ce parce qu'un père ne pleure pas la mort de son fils, qu'il ne l'aimait pas pour autant?

Un joli article qui me toucha et m'amena ainsi à écrire ces quelques lignes.

Pourquoi la souffrance des femmes est telle prise en tant de compassion tandis que celle vécue par les hommes ne suscitent pas le même élan de consolation, et cela même lorsque ils vivent la même situation ? Un exemple simple est celui d’un frère et sa sœur qui perdent un membre de la famille, la sœur recevra tout un tas de consolation tandis que pour le frère, juste quelques tapes sur l’épaule voulant lui dire « sois fort ».

En Afrique, les hommes sont considérés comme les Rois, les maîtres de la maison et tout signe émotionnel de leur part est perçu par la société comme une faiblesse, n’a-t-on pas coutume de dire « Un homme, ça ne doit pas pleurer ». Cette philosophie est apprise par les jeunes garçons depuis leur bas âge. De plus, bon nombre d’adolescents se voient traiter par leurs amis de femmelette lorsqu’il montre ne serait-ce qu’une once de peur face à une situation.

Mais qu’est-ce que l’homme si ce n’est un être humain après tout? Il ne suffit que d’une situation de désarroi pour que les critiques fusent de partout « regardez-le, il n’a aucun sentiment », mais qu’en savent-ils au fond ? Ne sont-ils pas les mêmes qui l’ont moulé pour qu’il apprenne à cacher ses sentiments ?

J’ai moi-même très longtemps pensé comme tel, mon Père comme la plupart des hommes, est quelqu’un ayant une grande fierté, aussi ne l’ai-je jamais vu laisser paraître une larme dans les moments critiques, et pourtant dans mon fond je savais qu’il souffrait mais en tant qu’homme il se devait de le garder enfoui en lui.

Alors je me suis dit, que les hommes sont parfois très courageux de garder en eux la peine qu’il ressente, face à l’envie qui les tenailles de se défaire de leur chagrin.